Un communiqué publié par le ministère des Affaires intérieures a confirmé que les Zimbabwéens sans papier ne pourraient pas être arrêtés avant le 1er août.
A la fin de l’année dernière, plus de 275 000 Zimbabwéens avaient déposé des demandes de permis de travail, de permis d’entreprise ou de permis d’études, tentant ainsi de régulariser leur séjour en Afrique du sud avant la fin d’un moratoire de 17 mois sur les expulsions.
Des organisations des droits de l’homme craignent que les milliers de Zimbabwéens qui ont émigré en Afrique du sud pour échapper aux problèmes sociaux et économiques qui ont secoué leur pays durant les dernières années puissent être menacés d’expulsions lorsque le moratoire s’achèvera.
Le ministère des Affaires intérieures a annoncé récemment qu’aucune expulsion n’aurait lieu d’ici la fin mars 2011 afin d’avoir assez de temps pour traiter les demandes. Jusqu’ici, seules 23 000 demandes ont été acceptées, et presque 221 000 demandes sont toujours en cours d’examen.
Les autorités zimbabwéennes sont cependant incapables de faire face aux demandes de passeport et autres pièces nécessaires à l’examen des demandes. Après une réunion tenue le mercredi 12 janvier, il a été décidé d’étendre la période d’examen des documents jusqu’au 30 juin, les demandeurs auront ensuite un mois pour aller chercher leur permis aux Affaires intérieures.
Selon le communiqué, le ministère va initier « un engagement durable avec le gouvernement zimbabwéen pour faciliter l’émission de passeports », en commençant par une réunion entre l’ambassadeur du Zimbabwe et le consul général au début de la semaine prochaine.
Le communiqué a également noté que des listes des gens déposant une demande et qui avaient besoin d’un passeport étaient fournis chaque jour à l’Ambassade du Zimbabwe.
« Nous nous réjouissons que le moratoire sur les expulsions ait été prolongé », a dit à IRIN Gabriel Shuma, directeur du Forum des exilés zimbabwéens. « Le gouvernement de l’Afrique du sud a montré qu’il est très désireux d’aider les Zimbabwéens à avoir un minimum de dignité dans ce pays, mais nous ne sommes pas heureux de voir que notre propre gouvernement était réticent à aider ses citoyens ».
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