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Le VIH en hausse parmi les consommateurs de drogues injectables

Quelque trois millions de consommateurs de drogues injectables vivent avec le VIH dans 120 pays du monde, selon des estimations, mais le manque de données sur l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Amérique latine pourrait masquer un problème sanitaire mondial encore plus grave, d’après une nouvelle étude.

L’étude, publiée le 24 septembre dans la revue médicale britannique The Lancet, s’est intéressée à la question de l’utilisation de drogue injectables dans 148 pays et la prévalence du VIH parmi les consommateurs de drogues injectables (IDU, en anglais) dans ces pays.

Elle a découvert que dans neuf pays, parmi lesquels l’Estonie, l’Ukraine, l’Argentine, l’Indonésie et le Kenya, plus de 40 pour cent des IDU étaient séropositifs. Le document a aussi souligné que très peu de pays d’Afrique subsaharienne disposaient de données concernant l’utilisation de drogues injectables -13 pays sur les 47 étudiés.

Les auteurs de cette étude, conduite par le docteur Bradley Mathers du Centre national de recherche sur la drogue et l’alcool, basé en Australie, ont averti qu’une « constellation de facteurs de risque [permettant le] développement de l’utilisation de drogues injectables existe » en Afrique.

Parmi ces risques, les auteurs ont cité d’importantes difficultés socio-économiques et le fait que de nombreux pays du continent servent de pays de transit aux drogues illicites à destination de l’Europe. Au Kenya, Nigeria, à l’île Maurice, en Afrique du Sud et en Tanzanie, l’utilisation de drogues injectables est une pratique déjà bien implantée.

La Chine, la Russie et les Etats-Unis sont actuellement les pays qui comptent le plus grand nombre d’IDU sur un total mondial estimé à 16 millions, tandis que l’Europe de l’Est, l’Asie du Sud-Est et l’Amérique latine sont les régions où la prévalence du VIH parmi les IDU est la plus élevée.

L’étude, qui a été menée par un groupe d’experts recrutés pour fournir une assistance technique aux Nations Unies sur la question du VIH et de l’utilisation de drogues injectables, a conclu que la consommation de ces produits était un mode de transmission du VIH de plus en plus important dans de nombreux pays du monde.

« Il y a clairement [besoin] d’investir dans des activités de prévention du VIH comme des programmes d’échanges d’aiguilles et de seringues, et des traitements de substitution [à base d’] opiacés », ont écrit les auteurs, qui ont également appelé à mener davantage d’études pour évaluer avec précision l’étendue du problème.

S’exprimant au sujet de l’étude, les docteurs Kamyar Arasteh et Don Des Jarlais, du Centre médical Beth Israel à New York, ont souligné que trop peu d’IDU avaient accès à des services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH.

En Chine, par exemple, une étude menée en 2007 a révélé que moins de la moitié des IDU connaissaient leur statut sérologique, 60 pour cent d’entre eux avaient utilisés du matériel d’injection non stérilisé lors de leur dernière prise, et un tiers des consommateurs seulement avaient utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel.

Pourtant, « si des efforts de prévention du VIH sont mis en place à grande échelle lorsque la prévalence est faible parmi les consommateurs de drogues injectables, il est possible d’éviter une épidémie de VIH parmi eux », ont noté MM. Arasteh et Jarlais.

ks/kn/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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