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De nouveaux indices pour expliquer l’origine de la maladie mystérieuse

Le nombre de personnes touchées par la maladie mystérieuse qui a déjà fait quatre morts parmi les enfants de la banlieue de Luanda, la capitale angolaise, est passé à 284, et bien que la thèse de la contamination de la nourriture soit privilégiée, les autorités ne sont toujours pas en mesure de déterminer la cause exacte de la maladie.

« Plus de 80 pour cent des [cas] recensés concernaient des enfants et les quatre personnes décédées étaient des bébés », a confié à IRIN Vita Vemba, directeur du bureau provincial de Luanda de la santé publique. Les enfants ayant succombé à la maladie étaient déjà affaiblis par une malnutrition aiguë et dans un cas, l’enfant souffrait aussi d’une pneumonie.

« Lorsque les patients se sont plaints d’avoir la bouche sèche, de somnolence, et d’odeurs nauséabondes, nous avons pensé à une possibilité d’empoisonnement », a fait remarquer M. Vemba ; les autorités ont privilégié la thèse de l’empoisonnement parce que la plupart des patients avaient indiqué qu’ils étaient tombés malades après avoir consommé un plat à base de maïs.

« Nous pensons maintenant que le [plat à base de maïs] se trouvait à proximité de pesticides ou que les patients avaient été exposés à une substance chimique inconnue ».

Selon l’hôpital municipal, 20 nouveaux cas ont été signalés chaque jour depuis le 5 novembre. Les premiers cas avaient été observés dès le début du mois d’octobre par un tradipraticien de Cacuaco, à quelque 20 kilomètres au nord de Luanda, et dès la mi-octobre, les autorités avaient été alertées après l’hospitalisation de plusieurs patients à l’hôpital municipal de cette ville côtière où vivent quelque 208 000 personnes.

Parmi les symptômes dont souffrent les patients : faiblesse, somnolence, spasmes musculaires, état confusionnel, vertiges, difficultés à parler et à se déplacer. A ce jour, la cause de la maladie n’a toujours pas été identifiée.

D’après M. Vemba, les premières analyses réalisées ont écarté toute possibilité de réaction allergique, d’infection bactérienne ou virale.

Selon un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé, publié mardi, l’agence a déployé « une équipe d’experts internationaux en toxicologie et épidémiologie cliniques, et en salubrité environnementale, ainsi que du personnel de laboratoire, pour aider le ministère de la Santé dans ses recherches actuelles » et « les experts [du Centre –américain- de contrôle des maladies, CDC], qui se trouvent à Luanda, ont également proposé de participer à ces recherches ».

Des échantillons de sang, d’urine et de matières fécales ont été prélevés pour être examinés. Selon Mme Felix, les prélèvements ont déjà été envoyés au CDC à Atlanta (Etats-Unis), et dans des centres d’analyse en France, au Royaume-Uni et en Allemagne mais aucune date n’a encore été fixée pour la communication des résultats des analyses.

tdm/he/ads/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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