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La faiblesse de l’économie a un impact humanitaire direct – les Nations Unies

L’économie palestinienne est « totalement dépendante des considérations politiques » des puissances étrangères, et « avec les restrictions de circulation internes et externes imposées par les autorités israéliennes, ses perspectives de développement sont minces », selon un nouveau rapport des Nations Unies.

Selon le rapport annuel sur l’assistance de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) au peuple palestinien, les Palestiniens deviennent de plus en plus dépendants des importations, particulièrement israéliennes, tandis que la valeur de leurs exportations s’est dépréciée. De même, ils ne peuvent produire que deux tiers environ de ce qu’ils étaient capables de produire au niveau national en 1998.

En raison de l’isolement imposé à l’économie palestinienne, même les aides considérables reçues par les Palestiniens – estimées à 1,2 milliard de dollars par an entre 2000 et 2005 – n’ont pas suffi à couvrir le déficit de la balance commerciale israélo-palestinienne, qui s’élevait à environ 1,5 milliard par an, en moyenne.

En 2006, le déficit commercial atteignait près de deux milliards de dollars, tandis que les bailleurs réduisaient légèrement le montant des aides.

Cela a eu un impact humanitaire direct sur le peuple palestinien, a expliqué à IRIN Mahmoud el-Khafif, de la CNUCED, alors qu’il se trouvait à Genève.

« Regardez ces dernières années. Il y a eu des grèves sérieuses dans les secteurs de l’éducation et des services de santé. Cela a eu un impact direct sur la population. Les grèves ont eu lieu parce que le ministère des Finances n’était pas en mesure de financer les services de base », a-t-il expliqué.

Les recettes de l’Etat sont à la fois imprévisibles, ce qui empêche l’Autorité palestinienne d’élaborer des plans à long terme, et selon certains, bien trop faibles pour satisfaire les besoins du pays.

« A court terme, les Palestiniens ont besoin d’un soutien budgétaire direct et prévisible », a poursuivi M. el-Khafif. Ce soutien doit s’accompagner d’une aide à la construction d’institutions nationales.

« Dé-développement »

Tous les indicateurs économiques ont chuté ces dernières années. Au cours des cinq années qui ont suivi le déclenchement de l’insurrection palestinienne – l’Intifada – en septembre 2000, le pays a perdu environ 8,4 milliards de dollars de revenus potentiels, une somme plus de deux fois supérieure à la taille de l’économie palestinienne actuelle.

Pour les Palestiniens, ce « dé-développement » se traduit par un plus grand dénuement. En 2005, la pauvreté « a atteint des niveaux sans précédent », selon le rapport, « environ 53 pour cent des foyers (qui comptent en moyenne six membres) vivant en-deçà du seuil de pauvreté national de 385 dollars par ménage et par mois ». En 2006, le taux de chômage restait également élevé (30 pour cent).

Et les Palestiniens risquent de devenir encore plus dépendants de l’aide. Or, selon M. el-Khafif, l’aide étant fonction des conditions politiques, elle n’est pas non plus constante, et les décideurs ne peuvent pas s’y fier.

Des itinéraires commerciaux alternatifs

Selon le rapport, les Palestiniens ont un moyen de s’en sortir : il leur faut trouver des itinéraires commerciaux alternatifs, qui leur permettront de devenir moins dépendants d’Israël, et moins isolés du reste du monde.

« Trouver des itinéraires alternatifs pour le commerce palestinien, via les infrastructures portuaires jordaniennes ou égyptiennes, pourrait contribuer à briser l’isolement palestinien et permettre au pays d’être moins dépendant des infrastructures portuaires israéliennes », a estimé M. el-Khafif, même si ces itinéraires devront probablement être tout de même soumis à l’approbation d’Israël, au moins dans les premiers temps.

« Les Palestiniens jouissent d’une indépendance [économique] encore plus réduite que les municipalités de certains pays », a déploré M. al-Khafif, notant que selon les divers accords signés dans le cadre du processus de paix d’Oslo, dans les années 1990, Israël conserve le contrôle d’une majorité de marchés et de systèmes financiers palestiniens.

La CNUCED a déclaré qu’elle aiderait les Palestiniens à moderniser leur système douanier pour renforcer les capacités du pays à gérer ses propres affaires et lui permettre de disposer de données plus prévisibles et précises sur ses importations et ses exportations.

shg/ar/cb/nh/ads



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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