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Une cartographie pour mieux lutter contre le VIH/SIDA

Le taux de prévalence du VIH/SIDA en Somalie s’établit actuellement à 0,9 pour cent, mais l’épidémie menace de se généraliser, tant et si bien que l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) prévoit d’effectuer en août prochain un exercice de « cartographie des points sensibles » afin de déterminer les facteurs alimentant la pandémie et de permettre aux responsables de la lutte contre le virus d’améliorer les programmes destinés aux populations les plus vulnérables.

« A l’heure actuelle, nous ne sommes pas en mesure de prévoir où les 1 000 prochaines infections à VIH auront lieu en Somalie. En conséquence, cet exercice est indispensable et cette première étape nous permettra de mieux cerner la portée et le contexte de l’épidémie de VIH/SIDA », a déclaré Greg Irving, responsable du programme de lutte contre la pandémie auprès de l’OIM.

« Aujourd’hui, les efforts de lutte [sont confrontés] à une épidémie généralisée, mais il se peut également que nous assistions à une pandémie concentrée. Ainsi, grâce au travail de cartographie, nous pourrons brosser un tableau plus précis de la situation », a-t-il précisé.

Dans le cadre d’une épidémie concentrée, le taux de prévalence du VIH/SIDA enregistré au sein des populations à risque, telles que les professionnels du sexe, est considérablement supérieur à celui répertorié au sein de l’ensemble de la population.

En revanche, une épidémie généralisée est alimentée par les comportements sexuels adoptés par la population en général.

« Selon les données empiriques fournies par les programmes de suivi et d’évaluation, une épidémie concentrée pourrait se développer dans les régions urbaines et frontalières de la Somalie, qui accueillent des professionnels du sexe, des chauffeurs routiers et autres groupes vulnérables », a expliqué Leo Kenny, coordonnateur du Programme commun des Nations unies sur le sida (Onusida) en Somalie.

« Un grand nombre de chauffeurs routiers proviennent du Somaliland et repartent vers [cette république autoproclamée du nord-ouest de la Somalie]. En outre, le centre sud du pays accueille de nombreux chauffeurs routiers en provenance des Etats frontaliers au taux de prévalence du VIH/SIDA sensiblement supérieur à celui enregistré en Somalie », a-t-il poursuivi.

Bien que les autorités disposent de données relatives au taux de prévalence du VIH/SIDA et au comportement parmi les femmes enceintes, les personnes souffrant de tuberculose et d’infections sexuellement transmissibles, Leo Kenny a souligné que ces informations étaient insuffisantes pour déterminer le stade auquel se trouvait l’épidémie.

M. Irving a indiqué que deux ou trois zones sensibles seraient identifiées dans les régions du Puntland, dans le nord-est, du Somaliland et du centre sud. En outre, des données seront collectées afin d’obtenir des informations de base sur les comportements à risque et la vulnérabilité de la population.

L’OIM travaillera de concert avec l’Onusida, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), d’autres agences onusiennes, le gouvernement fédéral de transition de la Somalie ainsi qu’avec les commissions de lutte contre la pandémie des trois zones afin d’achever l’exercice de cartographie d’ici le 31 décembre 2007.

En Somalie, la lutte contre le sida a été gravement entravée par le conflit qui ravage actuellement le pays.

Malgré tout, au moins 13 centres de conseil et de dépistage volontaire du VIH et quatre sites de distribution de médicaments antirétroviraux (ARV) ont ouvert leurs portes au cours des deux dernières années grâce au soutien du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

kr/kn/he/cd/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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