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Des organisateurs optimistes, malgré le report de la conférence

Longtemps attendue, la conférence de réconciliation nationale qui s’est ouverte le 15 juillet à Mogadiscio, la capitale somalienne, a été suspendue quelques heures plus tard, une décision saluée par la société civile.

Ce report devrait laisser plus de temps au gouvernement somalien pour mieux s’organiser et s’assurer de la présence de plupart des délégués attendus à cette conférence.

« La conférence a officiellement été ouverte par le président [Abdullahi Yusuf] à 14 heures », a indiqué à IRIN Abdulkadir Walayo, le conseiller de la Commission nationale pour la réconciliation et la bonne gouvernance (NGRC), l’initiatrice de cette conférence.

Selon M. Walayo, la conférence a été reportée au 19 juillet pour permettre aux délégués d’arriver dans la capitale. Il y a eu également quelques difficultés d’ordre technique.

« Nous avons eu des problèmes de badge et d’hébergement qui seront résolus d’ici jeudi [19 juillet] ».

Pendant le discours d’ouverture de la conférence, cinq obus de mortier sont tombés près de la salle de réunion, faisant trois morts et une douzaine de blessés, selon un journaliste local présent sur les lieux.

« Cela a suscité beaucoup d’inquiétudes dans la salle de conférence et le président [qui prononçait un discours lors de l’incident] a dû rassurer les délégués », a expliqué le journaliste.

M. Yusuf leur a notamment expliqué qu’ils ne devaient pas avoir peur et « qu’ils ne mourraient que lorsque leur heure serait venue », a ajouté le journaliste.

Peu de temps après l’incident, la conférence a été suspendue, alors que d’autres délégués étaient encore attendus, a-t-il précisé.

Un peu plus de la moitié des 1 350 délégués attendus étaient présents à la réunion.
« Je pense qu’il [le gouvernement] a été déçu par le faible taux de participation étant donné tous les efforts déployés en vue de garantir la réussite de cette conférence », a révélé une source proche de la société civile.

Toutefois, M. Walayo s’est dit convaincu que les autres délégués seront présents à Mogadiscio le 19 juillet et que la conférence se déroulera alors dans de bonnes conditions.

« Nous espérons que tous les délégués arriveront d’ici là [jeudi] et que la conférence pourra se ternir ».

L’attaque du 15 juillet et l’absence de diplomates occidentaux pourrait amener de nombreux « groupes d’indécis à ne pas participer à la conférence, a prévenu la source proche de la société civile. Le gouvernement devrait rapidement prendre contact avec l’aile politique de l’Union des tribunaux islamiques et le Conseil des sages du clan Hawiye pour que la conférence soit un succès ».

Selon M. Walayo, les représentants de l’Union africaine, de l’Autorité intergouvernementale de développement (IGAD), de l’Ethiopie, du Kenya et du Yémen étaient présents à la cérémonie d’ouverture.

La conférence de réconciliation nationale a été reportée à trois reprises par crainte des violences et du refus de certaines personnalités importantes – de l’Union des tribunaux islamiques et du clan Hawiye (le clan dominant à Mogadiscio) – de prendre part à cette réunion. En effet, les deux groupes soutiennent que l’organisation de pourparlers à Mogadiscio, pendant que des troupes éthiopiennes sont présentes sur le territoire somalien, rend tout véritable dialogue impossible.

« Il ne peut y avoir de véritable dialogue entre Somaliens dans le pays, sans un retrait immédiat et sans condition des troupes éthiopiennes de Somalie », avait déclaré le 13 juillet à IRIN Sheikh Sharif Sheikh Ahmed, le leader de l’Union des tribunaux islamiques.

« Mogadiscio est une zone de guerre, occupée par une force étrangère ; elle n’est ni neutre ni sécurisée », a ajouté Ahmed Diriye, membre du Conseil des sages du clan Hawiye.

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This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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