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L'insécurité alimentaire s'aggrave dans les provinces du sud

La sécurité alimentaire et la situation nutritionnelle dans les provinces sud de Lower et Middle Shabelle, en Somalie, se dégradent et pourraient exposer les populations riveraines et agropastorales à une crise humanitaire, a indiqué un système d’alerte précoce.

Cette dégradation est due aux effets conjugués du conflit, de l’insécurité et des déplacements de populations dans la région de Shabelle.

Cette situation « [a] lourdement pesé sur les communautés d’accueil des déplacés internes, et provoqué une flambée des prix au cours des trois derniers mois », a révélé une étude de l’Unité d’analyse de la sécurité alimentaire de (FSAU) de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Selon la FSAU, les conséquences de ces récents chocs se font ressentir actuellement à travers les taux de plus en plus élevés de malnutrition aiguë qui, depuis début mai 2007, sont supérieurs au seuil critique de 15 pour cent.

« Plus inquiétants encore sont le taux extrêmement élevé de malnutrition aiguë sévère, qui s’établit à 4,9 pour cent, et le taux de mortalité, qui est également supérieur au seuil critique », a précisé la FSAU.

D’après les estimations des travailleurs humanitaires, depuis le mois de février, près de 400 000 personnes ont fui Mogadiscio, la capitale, pour trouver refuge dans d’autres régions du pays, en particulier dans les provinces de Lower et Middle Shabelle. Cependant, beaucoup de ces déplacés sont revenus dans la capitale.

Les pluies 'Gu' (d’avril à juin), les plus importantes de l’année, ont été particulièrement insuffisantes et, de manière générale, le niveau des précipitations a également été très faible dans la plupart des régions agricoles du sud, aussi bien pour les cultures pluviales que pour les cultures irriguées.

Les populations de déplacés, notamment les personnes restées à la périphérie de la ville de Mogadiscio et celles qui y sont retournées, ont encore besoin d’une aide humanitaire d’urgence, car dans la plupart des cas, leurs maisons ont été détruites.

La ville est également confrontée à une pénurie de nourriture et de soins médicaux, et les activités commerciales ne sont limitées qu’à certains quartiers, les populations n’ayant que très peu de solutions pour subvenir à leurs besoins, a ajouté la FSAU.

La Somalie, qui est sans gouvernement effectif depuis près de 15 ans, est depuis le mois de février le théâtre de violents affrontements entre les troupes gouvernementales somaliennes, soutenues par l’Ethiopie, et des groupes d’insurgés. Cette insécurité a gravement compromis les opérations des organisations humanitaires en faveur des personnes affectées par le conflit.

Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), les Nations Unies vont bientôt modifier leurs priorités en passant des opérations d’assistance à la fourniture de services de base aux milliers de personnes déplacées.

« La première phase de l’aide aux déplacés internes privilégiait l’assistance aux personnes les plus vulnérables, et avec les retours enregistrés à Mogadiscio, il faut à présent s’atteler à fournir des services de base aux déplacés et à l’ensemble de la communauté », a indiqué, le 15 juin, l’agence d’OCHA en Somalie.

Au moins 112 000 personnes sont retournées à Mogadiscio, depuis le 1er mai (99 000 rien que pendant le mois de mai), mais ce nombre pourrait être bien plus élevé, a ajouté l’agence.

Pour ces personnes, les chances de retrouver leurs maisons sont infimes – surtout pour les familles ayant vécu dans des logements administratifs au cours des 16 dernières années. Par ailleurs, de nombreux bâtiments ayant servi à héberger des déplacés internes ont été détruits au cours des récents combats.

Les difficultés de transport ont également contribué à ralentir le retour des familles déplacées, puisque d’après certaines informations, des déplacés désireux de rentrer ont dû attendre pendant trois jours pour trouver un moyen de transport, a affirmé OCHA.

ah/mw/ads/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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