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Les populations des camps de déplacés fuient les combats à Kismayo

Les combats qui se déroulent dans la ville portuaire de Kismayo entre différents clans représentés au sein du gouvernement somalien de transition ont de nouveau contraint à l’exode les populations des camps de déplacés, ont confirmé diverses sources concordantes.

Dès le début des combats, lundi, de nombreuses familles déplacées ont fui les camps du quartier de Faanole. Certaines ont construit des abris de fortune, loin de la zone des combats, alors que d’autres se seraient dirigées vers la frontière kényane. Ces combats auraient fait au moins 25 morts dans la ville.

La ville de Kismayo est située à 500 kilomètres de Mogadiscio, la capitale. Selon un journaliste local qui a requis l’anonymat, la milice Majeerteen – du sous-clan Darod du président Abdullahi Yusuf- a été chassée de la ville par les Marehan, un autre sous-clan Darod auquel appartient le ministre de la Défense, Barre Hiirale.

Toutefois, Ahmed Abdi Umar, gouverneur adjoint de la région du Bas-Juba dont Kismayo est la capitale, a minimisé l’ampleur des déplacements. Beaucoup de personnes ont déjà regagné leur domicile, a-t-il dit, niant que les déplacés se soient dirigés vers la frontière kényane.

« Ils se sont réfugiés dans d’autres quartiers de la ville », a affirmé M. Umar.

Selon d’autres sources, la tension entre ces deux clans n’a cessé de croître en raison de problèmes liés au partage du pouvoir au sein du gouvernement.

« La situation a dégénéré hier [lundi] », a indiqué un commerçant. Les deux clans avaient été contraints de fusionner en une seule unité, mais celle-ci s’était scindée plus tard en milices claniques.

D’après Muhammad Ahmed, un journaliste local, la tension est encore perceptible à Kismayo. De nombreux commerces étaient fermés mardi.

A Mogadiscio, les combats entre les troupes gouvernementales, appuyées par l’armée éthiopienne, et les insurgés durent depuis six jours.

Ces combats sont principalement localisés dans le nord de la ville, a rapporté une source locale. Les bombardements des troupes éthiopiennes et gouvernementales sur Jamhuriya et Towfiiq, deux quartiers nord de Mogadiscio et bastions des insurgés, se poursuivaient.

Dans les rangs des insurgés figurent les derniers éléments de la milice des Tribunaux islamiques et des membres du clan Hawiye (le clan dominant dans la ville) opposé au gouvernement de transition et à la présence des forces éthiopiennes.

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé lundi les belligérants à mettre fin aux violences qui déchirent la Somalie.

« Le secrétaire général est très préoccupé par la poursuite des combats à l’arme lourde dans la ville de Mogadiscio qui, d’après les informations en notre possession, ont fait plus de 320 000 déplacés au cours des six derniers jours », a déclaré devant la presse à New York Michèle Montas, la porte-parole du secrétaire général des Nations Unies.

M. Ban a appelé les deux parties « à mettre fin immédiatement à toutes les hostilités et à faciliter l’accès aux populations pour leur apporter une aide humanitaire urgente », tout en les exhortant à reprendre le dialogue politique.

De son côté, le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) a invité le Conseil de sécurité des Nations Unies et la communauté internationale à tout mettre en œuvre pour parvenir à une cessation immédiate des hostilités à Mogadiscio afin de permettre un accès humanitaire aux populations déplacées.

« Toutes les parties au conflit et la communauté internationale doivent collaborer à la mise en place d’un processus de paix inclusif pour éviter une guerre de clans dans le centre-sud de la Somalie », a déclaré le directeur international du NRC, Jens Mjaugedal, avant la tenue de la réunion du Conseil sur la Somalie prévue mardi.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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