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Les camps de déplacés au Darfour atteignent leur capacité maximale

Les camps de déplacés internes de la région du Darfour, dans l’ouest du Soudan, ont presque atteint leur capacité maximale et ne peuvent plus accueillir le flux incessant de personnes fuyant les violences, a indiqué un rapport rédigé par les Nations Unies et des agences humanitaires.

Au Nord Darfour, le camp d’As Salaam ne peut plus accueillir de déplacés en raison de la pénurie d’eau, le camp d’Abu Shouk est fermé aux nouveaux arrivants et celui de Zam Zam a presque atteint sa capacité maximale, a souligné le rapport de février sur la situation humanitaire au Soudan (Sudan Humanitarian Overview for February, en anglais).

Ce rapport a été préparé par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) en étroite collaboration avec d’autres agences onusiennes et organisations non gouvernementales partenaires.

Selon le rapport, il y a eu quelque 30 000 personnes déplacées dans le Darfour au cours du mois de février, et près de 80 000 au total depuis le mois de janvier.

Les déplacements les plus importants ont eu lieu dans le Sud Darfour, où les attaques des troupes gouvernementales soudanaises et de leurs milices ont fait quelque 25 000 déplacés. Depuis janvier, 12 595 personnes ont été déplacées dans l’Ouest Darfour et 11 500 dans le Nord Darfour.

Les populations civiles continuent de subir quotidiennement des agressions sexuelles et physiques et les restrictions de mouvement, la bureaucratie et la violence ciblée sont autant de facteurs qui empêchent les acteurs humanitaires d’accéder à ces populations.

Toujours selon le rapport, la liberté de mouvement des agences humanitaires dans le Darfour a été réduite de 64 pour cent et 20 pour cent des populations affectées ne bénéficient d’aucune aide humanitaire.

« En moyenne, près de 2,45 millions de personnes, soit 70 pour cent de la population affectée par le conflit, ne bénéficient pas d'une aide alimentaire substantielle », a révélé le rapport.

Toutefois, le rapport a noté qu’en février, les combats entre les forces gouvernementales et la rébellion ont sensiblement baissé par rapport aux mois de décembre et de janvier, de même que les bombardements aériens sur les zones habitées.

Les opérations humanitaires ont repris à Tawilla et Khazan, ainsi qu’à Tungur, dans le Nord Darfour, mais l’insuffisance des garanties de sécurité a retardé la reprise de ces opérations à Gereida, dans le Sud Soudan.

Un autre rapport, publié le 12 mars par la commission spéciale du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies sur la situation au Darfour, a accusé le gouvernement soudanais de n’avoir pas protégé les populations civiles et d’avoir orchestré et commis des atrocités contre son propre peuple.

« Le cas de violation des droits de l’homme le plus flagrant est la violente campagne de représailles orchestrée par le gouvernement du Soudan et ses milices Janjawid et qui a visé essentiellement les populations civiles », a noté le rapport, publié lors de l’ouverture de la session de trois semaines du Conseil des droits de l’homme, à Genève, en Suisse.

Le rapport a dénoncé notamment les meurtres, tortures, viols en réunion, déplacements forcés et arrestations arbitraires, des accusations rejetées en bloc par le gouvernement soudanais.

Le conflit du Darfour a éclaté en 2003 lorsque des groupes de rebelles ont pris les armes contre le gouvernement de Khartoum qu’ils accusaient alors de marginalisation et d’abandon économique de la population de la région.

Pour mâter ce mouvement insurrectionnel, les autorités soudanaises ont armé des milices arabes, les Janjawid, accusées à leur tour de mener des campagnes systématiques de meurtres, de viols et de pillages visant les populations non arabes du Darfour.

Le conflit du Darfour a fait près de deux millions de déplacés et débordé sur l’est du Tchad et le nord-est de la République centrafricaine.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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