Avec 74,51 pour cent des suffrages, M. Yayi, ancien banquier et nouveau venu sur l'échiquier politique, remporte le deuxième tour des élections présidentielles du 19 mars, face à son challenger Adrien Houngbédji, un vétéran de la politique, qui ne totalise que 25,49 pour cent des voix, a déclaré mercredi la CENA, après le décompte de 97, 20 pour cent des bulletins de vote.
Le taux de participation au deuxième tour de scrutin a été de 67, 01 pour cent, contre 70, 87 au premier tour du 5 mars.
Cette élection, la quatrième depuis l’introduction du multipartisme en 1991, marque un tournant décisif dans l’histoire de ce petit pays ouest africain coincé entre le Nigeria et le Togo. Elle met fin à près de trois décennies de règne de Mathieu Kérékou, qui n’a pu se représenter en raison de son âge et des deux mandats successifs vient d’achever. Des doutes, sur sa réelle volonté de quitter définitivement le pouvoir au soir du 6 avril ont pesé sur le déroulement du scrutin.
Agé de 54 ans, M. Yayi a démissionné le mois dernier de son poste de Directeur de la Banque ouest africaine de développement (BOAD) basée à Lomé, au Togo, pour se présenter aux élections en tant que candidat indépendant soutenu par une coalition de mouvements de la société civile et de partis politiques.
« Nous devons travailler ensemble pour relever le défi du développement de notre nation », a-t-il déclaré dimanche, après avoir voté.
Bien que l’organisation des élections ait été marquée par des problèmes d’ordre financier, des plaintes d’agents électoraux mécontents et des craintes de fraudes, les deux tours de scrutin se sont déroulés dans le calme. Ceci a contribué à renforcer le statut du Bénin qui est considéré comme une oasis de stabilité et de démocratie, dans la région d’Afrique de l’ouest en proie à des troubles.
Bon perdant, maître Houngbédji, 64 ans, chef de file du Parti du renouveau démocratique et deux fois élu Président de l’Assemblée nationale, s’est empressé de présenter ses félicitations au nouveau président.
« Notre pays a ouvert une nouvelle page de son histoire. Notre devoir à tous est de nous mettre au travail, pour ouvrir la page du renforcement de notre unité, de l’approfondissement de la démocratie, et de l’amorce de notre développement ».
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