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Une commission de lutte contre le VIH/SIDA dans le centre et le sud du pays

Le gouvernement de transition de Somalie a lancé, mardi, la première commission chargée de coordonner les activités de lutte contre le VIH/SIDA dans le centre et le sud du pays. «Tous les Somaliens doivent apprendre à se protéger contre le virus mais, avant tout, nous devons aider nos frères et nos sœurs déjà contaminés au VIH/SIDA. Ces derniers doivent recevoir des soins et ils ne doivent pas être marginalisés», a déclaré le Premier ministre Ali Muhammad Gedi lors du lancement de la Commission de lutte contre le VIH/SIDA, dans la ville de Baidoa, dans le sud du pays. «C’est une occasion pour nous tous de collaborer afin d’arrêter la propagation du VIH/SIDA parmi les hommes, les femmes et les enfants de la Somalie, ou même d’inverser la tendance», a affirmé Christian Balslev-Olesen, le représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) en Somalie. «Nous n’avons pas le droit à l’erreur, sinon les conséquences seront catastrophiques, comme nous avons pu le constater dans les autres régions du monde», a-t-il ajouté. Selon les résultats d’une étude menée en 2004 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Somalie, un pays de la Corne de l’Afrique marqué par la guerre, affiche un taux de séroprévalence de 0,9 pour cent. La commission sera chargée de mettre en place des initiatives visant à offrir un accès universel au traitement, aux soins et au soutien à l’ensemble des Somaliens, et notamment aux groupes les plus vulnérables tels que les enfants, qui représentent la majorité de la population. La république autoproclamée du Somaliland, située au nord-ouest de la Somalie et la région autonome autoproclamée de Puntland, localisée au nord-est de la Somalie, ont toutes deux mis en place, en 2005, des commissions de lutte contre le VIH/SIDA semblables. Le président Siyad Barre et son gouvernement ont été renversés en 1991. Au cours des presque quinze années qui ont suivi, la Somalie n’a pas eu de gouvernement central légal, se divisant en fiefs politiques. De grandes attentes reposent sur le gouvernement de transition actuel, mis en place à Nairobi, au Kenya, en 2004. Sur le front de l’épidémie, les trois commissions doivent collaborer en vue de proposer une réponse de lutte contre le VIH/SIDA coordonnée, s’inscrivant dans un système de prévention, de traitement et de suivi. «La prévention primaire, la prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant, le traitement et la protection pédiatriques, les soins et le soutien apportés aux enfants sont autant de facteurs qui permettent d’assurer que la prochaine génération de Somaliens fera des choix avertis dès son plus jeune âge et qu’elle saura se protéger contre le VIH/SIDA», a déclaré Leo Kenny, le coordinateur du Programme commun des Nations unies sur le sida (Onusida) en Somalie. La Somalie est actuellement victime d’une grave sécheresse : 1,7 millions de personnes vivant dans les régions du centre, du nord et du sud du pays sont actuellement confrontées soit à une sévère crise des moyens de subsistance et alimentaire soit à une urgence humanitaire. «La sécheresse qui touche actuellement le centre et le sud du pays, obligeant un grand nombre de personnes en quête d’eau [et de nourriture] à se déplacer vers les villes peut entraîner une augmentation du taux de prévalence du VIH/SIDA», a déclaré mardi l’Onusida, ajoutant qu’il était indispensable d’intégrer la prévention aux plans actuels de réponse d’urgence à la sécheresse. Cette nécessité est bien comprise par le Premier ministre Gedi, qui s’est dit «conscient que le VIH/SIDA peut entraver nos efforts visant à rassembler les ressources humaines nécessaires à la reconstruction de notre pays.»

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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