annoncé la Banque mondiale à Bangui.
Cette contribution financera les activités de lutte contre le Sida/VIH dans les communautés locales en renforçant un certain nombre d'opérations déjà lancées par Amis d'Afrique. L'allocation est répartie dans quatre domaines: soins médicaux; soutien familial et soins à domicile; information, éducation,
communication et prévention dans les écoles et les centres de jeunes; et
renforcement des capacités avec un système d'évaluation et de contrôle.
"L'allocation soutient une approche innovatrice qui consiste à mandater des ONG et d'autres collectivités locales pour entreprendre des opérations de lutte contre le Sida/VIH en RCA," a informé la Banque mondiale. "Amis d'Afrique, l'agence chargée de la gestion des fonds et fondée en 1993 pour aider la lutte contre le Sida, peut agir sur le terrain au niveau local. En
outre, l'agence fera appel aux services d'autres ONG pour mettre en place des programmes d'information, d'éducation et de communication dans les écoles et pour former les guérisseurs traditionnels aux méthodes de soin et de soutien du Sida/VIH afin de toucher une partie plus large de la population."
Le vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique, Callisto Madavo, a indiqué que l'allocation " donne l'occasion d'établir un partenariat significatif entre le gouvernement, la Banque mondiale, Amis d'Afrique et la société civile dans le but commun de réduire l'impact du Sida/VIH sur l'économie et de freiner l'épidémie dans le pays".
Le Président directeur général d'Amis d'Afrique, Mizuko Tokunaga, s'est
déclaré "reconnaissant que notre activité puisse être élargie en travaillant avec la Banque mondiale", étant donné le nombre croissant de personnes
atteintes du Sida/VIH.
La Banque mondiale estime que la croissance annuelle par habitant dans la moitié des pays de l'Afrique sub-saharienne est de 1,2 pour cent, en baisse de 0,5 pour cent à cause du Sida et que d'ici 2010, le PIB par habitant dans les pays les plus durement touchés par l'épidémie risque de reculer de 8 pour cent. Le traitement de base annuel pour une personne atteinte du Sida (sans
compter les médicaments antirétroviraux) peut coûter jusqu'à deux à trois fois le PIB par habitant dans les pays les plus pauvres.
Aujourd'hui, 36 millions de personnes sont atteints du Sida/VIH, dont 95 pour cent vivent dans le Tiers-monde. Plus de 21 millions de personnes sont morts de la maladie, dont trois millions en 2000. Le Sida est désormais la première cause de mortalité en Afrique sub-saharienne.
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