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Mariama Adao, « On s’entraide… mais c’est dur »

Mariama Adao, environ 40 ans et mère de huit enfants, fait presque chaque année le long trajet entre Matameye, dans le sud du Niger à la frontière du Nigeria, et Agadez dans le nord, pour trouver de quoi survivre pendant la période de soudure. Mais cette année, les mauvaises récoltes l’ont poussée à partir plus tôt, en emmenant six de ses enfants.

« Mon mari est agriculteur [dans la région de Matameye], on fait pousser du mil, du sorgho, du niébé et de l’arachide. D’habitude on fait 20 à 25 sacs, mais cette année, on n’en n’a même pas récolté cinq. Il n’y a pas eu assez de pluies. On n’a connu qu’une seule année comme celle-ci, c’était [en 2005].

« Quand on a vu que les pluies ne tombaient plus, je suis venue très vite… avec six de mes [huit] enfants. Je ne pouvais pas rester les bras croisés. Il fallait gagner du terrain et venir vite [à Agadez] pour trouver de quoi survivre. Mon mari est vieux, il est resté avec nos deux filles aînées qui sont mariées, elles se débrouillent pour lui apporter à manger.

« Nous avons voyagé pendant [plus de deux jours] dans un camion. Un mois après être arrivés j’ai trouvé un emploi pour faire le ménage dans une maison. Mon fils [âgé de 17 ans] est aussi employé de maison. Mon dernier a deux ans. Les enfants ne vont pas à l’école.

« On vient à Agadez parce que sur les huit régions [du Niger], on a constaté que c’est ici qu’on trouvait le plus de solidarité. C’est aussi ici qu’il y a le plus de vivres. On nous avait dit aussi qu’il y avait des distributions alimentaires, mais jusqu’à maintenant, on n’a rien eu [distributions alimentaires pour les sinistrés des inondations de septembre 2009].

« Je viens tous les ans mais cette année, on est beaucoup plus nombreux que d’habitude. Tout le monde a des difficultés [dans la région de Matameye]. Parmi mes voisins [à Agadez], quelques uns ont pu trouver du travail, les autres mendient.

« Pour l’instant, on se débrouille, on s’entraide. Si quelqu’un n’a rien à manger, on va partager. Il y a des bonnes volontés, mais c’est dur. Je ne repartirai pas avant la prochaine saison des pluies dans le sud [dans plusieurs mois]. Il faut des pluies ».

ail/

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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