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De plus en plus de mères et d’enfants sous ARV

Dans les pays en voie de développement, les mères et les enfants sont plus nombreux que jamais à être sous traitement, à en croire un nouveau rapport publié par les Nations Unies. Mais la stigmatisation, le manque d’informations et la précarité des systèmes de santé sont encore autant d’obstacles à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

La couverture des services de prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME) continue de s’étendre, en particulier dans le sud et l’est de l’Afrique, selon le rapport, publié par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et intitulé « Les Enfants et le sida : deuxième bilan de la situation ».
 
Le nombre de femmes enceintes séropositives sous traitement antirétroviral (ART) dans les pays en voie de développement a augmenté, passant de 10 pour cent en 2004 à 23 pour cent, deux ans plus tard.

En Afrique de l’Est et australe, ce chiffre a plus que doublé sur à peu près la même période, pour atteindre 31 pour cent en 2006. Dans ce domaine, selon le rapport, rédigé dans le cadre de l’initiative « Unissons-nous pour les enfants, contre le sida » lancée par l’UNICEF en 2005, 21 pays à revenus moyen et faible sont en voie d’atteindre l’OMD, qui prévoit une couverture de 80 pour cent.

Dans les pays à revenus moyen et faible, davantage d’enfants étaient également sous traitement en 2006 : ils étaient 127 300 sous ART, soit une hausse de 70 pour cent par rapport aux statistiques de 2005. Les auteurs ont également noté que la baisse du prix des médicaments et le plus grand choix de médicaments génériques pour adultes avaient également eu des répercussions positives sur les traitements pédiatriques, dernièrement, par exemple, avec la mise en circulation, l’année dernière, d’une nouvelle trithérapie générique pour les enfants.

Peut mieux faire

Des progrès moins importants ont néanmoins été observés dans le cadre des autres objectifs de l’initiative, à savoir : prévenir l’infection chez les adolescents et protéger les enfants affectés par le VIH. S’il est vrai que certains pays comme le Kenya, le Zimbabwe et l’Ouganda ont enregistré une diminution des comportements sexuels à risques et des relations multiples, le rapport note qu’il importe de recueillir plus d’informations sur le comportement des jeunes et de les faire participer davantage aux programmes nationaux de lutte contre le VIH.

En revanche, les auteurs ont découvert que l’écart se rétrécissait, en matière d’assiduité scolaire, entre les orphelins du sida et leurs camarades, et que certains programmes, tels que les systèmes d’allocations mis en place en Afrique du Sud, au Malawi et en Zambie, pouvaient contribuer à augmenter l’assiduité scolaire. De nombreux enfants et leurs familles continuent néanmoins d’être confrontés à la stigmatisation et à la discrimination lorsqu’ils tentent d’accéder à ces services.

Cinquante pour cent des enfants nés avec le VIH meurent avant leur deuxième anniversaire s’ils ne sont pas traités
La marche à suivre

Mais cette stigmatisation n’est qu’un des nombreux obstacles à la réalisation des objectifs fixés dans le cadre de l’initiative ; le manque d’informations sur les enfants en est un autre.

« Il est bien plus difficile d’obtenir des données sur les enfants que sur les adultes », a révélé Paul de Lay, directeur du service de suivi et d’évaluation de l’ONUSIDA. « La plupart des études et des enquêtes ne contiennent pas d’informations sur les enfants, pour des raisons d’éthique et de consentement ».

Mais la précarité des systèmes de santé, due à diverses contraintes en termes de ressources financières et humaines ou de capacités, reste le principal obstacle à la lutte contre le VIH chez les enfants, la maladie étant diagnostiquée tard, chez des patients qui font l’objet de traitements ratés et d’un suivi insuffisant.

D’après le rapport, seuls 17 pays à revenus moyen et faible ont les moyens de diagnostiquer la maladie chez le nourrisson, et dans ceux qui le font, les résultats tardent énormément à venir.

En attendant, 50 pour cent des enfants nés avec le VIH meurent avant leur deuxième anniversaire s’ils ne sont pas traités, a prévenu Kevin De Cock, directeur du service VIH/SIDA de l’Organisation mondiale de la santé. Aussi M. De Cock a-t-il souligné combien il était important de déployer l’analyse du taux de CD4 et d’investir dans l’intérêt des mères.

« Nous devons également donner la priorité aux femmes enceintes susceptibles d’avoir besoin de suivre un traitement contre le VIH pour leur propre santé », a-t-il ajouté. En effet, a-t-il conclu, « nous avons vu que la santé de la mère déterminait celle de la famille et de l’enfant ».

llg/kn/nh/ads


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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