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Fin de l’épidémie de la fièvre Ebola

Bien que le gouvernement n’ait pas encore déclaré officiellement la fin de l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola, les autorités médicales de la République du Congo ont annoncé qu’elles maîtrisaient la situation.

Dix personnes sont mortes lors de l’épidémie qui a sévi d’avril à juillet, la quatrième depuis que le virus de la fièvre Ebola est apparu dans le pays en novembre 2001.

Ce fut l’une des maladies les plus redoutables et de nombreuses personnes furent effrayées en voyant les hommes et les gorilles du pays mourir tour à tour.

Bien que circonscrit à la région de la Cuvette Ouest, l’une des onze régions administratives du pays, le virus demeurait une menace constante et évoluait dans les profondeurs de la forêt tropicale, son réservoir naturel.

Ebola est une maladie redoutable qui, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est fatale dans 50 à 90 pour cent des cas présentant des manifestations cliniques.

Selon le ministre de la santé, le virus a été introduit dans la Cuvette Ouest par des personnes qui ont fui la ville gabonaise de Mekambo et les localités environnantes en pensant échapper à l’épidémie de la fièvre Ebola qui sévissait dans la région.

A la fin de la première épidémie qui a sévi dans la Cuvette Ouest en avril 2002, sur les 57 personnes ayant contracté le virus, 42 en sont mortes, a annoncé l’OMS. Lors de la deuxième épidémie qui s’est déclarée dans la même région, les principales victimes ont été les gorilles des sites situés près du parc national d’Odzala, et 128 en sont morts sur les 143 cas dénombrés. C’est pendant cette épidémie que le virus a touché la population animale.

Selon Jean Pierre Agnangoye, coordinateur national du Projet ECOFAC (Ecosystèmes forestiers d'Afrique centrale) 600 des 800 gorilles du sanctuaire de la Lossi sont morts après avoir contracté le virus.

LUTTER CONTRE LA MALADIE

Pour le ministère de la santé, le faible taux de mortalité enregistré lors de l’épidémie d’avril à juillet 2005 est le résultat des campagnes d’information publiques sur la prévention de la maladie et de la formation du personnel médical.

« Grâce à ces campagnes et à ces formations, la dernière épidémie a pu être maîtrisée très rapidement », a déclaré le 11 août Jean-Vivien Mombouli, conseiller technique du ministre congolais de la santé.

Depuis le 26 mai, aucun nouveau décès n’a été enregistré. L’OMS considère donc l’épidémie comme épidémiologiquement terminée. Cependant, selon les fonctionnaires du ministère de la santé, ces mesures doivent être suivies d’autres mesures d’accompagnement afin d’éradiquer une fois pour toutes la maladie.

Les scientifiques étrangers veulent savoir quelles sont les souches du virus. Jusqu’à présent, on avait soupçonné les gorilles, a fait savoir le docteur Jean-Vivien Mombouli. Les chauves-souris pourraient aussi être des agents de transmission du virus.

« La chauve-souris semble être le suspect numéro un », a-t-il dit.

Les habitants de la Cuvette Ouest qui sont souvent en contact avec les carcasses de primates trouvées dans la forêt sont les plus exposés au virus de la fièvre Ebola. La transmission de la maladie d’une personne à une autre se fait par le contact direct avec les liquides organiques (le sang, la salive, l’urine, les vomissures, le sperme, les larmes, les selles)ou par le contact avec les matelas et les habits appartenant à des personnes infectées.

Selon l’OMS, la fièvre hémorragique commence à se manifester 2 à 21 jours après la contamination. La fièvre hémorragique à Ebola se manifeste par une montée brutale de la température corporelle, des maux de tête, des pertes d’appétit, une intense fatigue, des douleurs musculaires et articulaires, des douleurs abdominales, des vomissements, des saignements au niveau de l’anus, des oreilles, du nez et des yeux.

Pour l’instant, le vaccin contre la maladie n’a pas été trouvé, mais les premiers résultats sont encourageants, a fait savoir Pierre Fromenty, expert des fièvres hémorragiques à l'OMS.

« Ce dont nous avons besoin pour éviter que la maladie ne se propage, est un moyen de renforcer nos systèmes de surveillance épidémiologique pour déceler les épidémies et déclencher des mesures de prévention et de contrôle », a dit le Dr Sambo, directeur régional de l’Organisation mondiale de la santé pour l’Afrique (OMS/AFRO).

« Nous devons aussi renforcer nos capacités de préparation pour faire face aux épidémies. Pour cela, une meilleure sensibilisation du personnel de santé est nécessaire », a-t-il ajouté.

Le gouvernement a indiqué qu’il tentait de mettre en place de nouveaux outils pour combattre l’épidémie de la fièvre Ebola. Pour cela, il convient de mettre sur pied une équipe composée du personnel des ministères de la Santé, de l’Intérieur et de l’aménagement du territoire, des Eaux et forêts et de l’Action humanitaire.

C’est à cette équipe de trouver une réponse rapide et efficace pour parer à toute nouvelle épidémie de la fièvre Ebola.

Pour cela, le gouvernement projette de mettre en place des équipes de surveillance médicale permanentes dans le département de la Cuvette Ouest et dans les régions se situant le long des frontières du pays. Par le biais des médias, le gouvernement va également s’adresser à la population et lui présenter les différentes méthodes préventives pour éviter de contracter le virus. En attendant, il espère que les recherches entreprises par les scientifiques nord-américains porteront leurs fruits.

[Sur Internet: OMS Aide-mémoire: fièvre hémorragique à virus Ebola]

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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